samedi 3 mai 2014

Ah, Vieillir!

Ça se produit chaque année, un jour sur le calendrier, où l'on peut s'arrêter un peu et penser à soi. S'arrêter pour FREAKER un peu, regarder les années qui filent, regarder les chiffres qui montent sans s'arrêter pour nous laisser le temps d'accuser le coup. Mais, moi, je ne sens pas trop le coup.

Il faut savoir qu'il y a très longtemps, dans mon autre vie, celle de jeune fille sans enfant, sans amour, sans rien d'autre que l'interrogation face à l'avenir rien de moins qu'incertain. Adolescente, je m'étais fait un plan, une vie que je devais arriver à concrétiser selon un certain échéancier. Dans cette courte vie que j'avais derrière moi, un an  ou deux, c'était interminable. Malheureusement, ça passe finalement bien vite un ou deux ans, alors, ce plan, il ne fut pas long à prendre le bord, à échouer monumentalement.

C'est en ce soir de dernier jour de ma quinzième année, que j'ai accusé le coup le plus dur. J'avais raté mon premier rendez-vous avec ma vie... Il ne fallait surtout pas que je rate le plus important, je m'étais donné un beau 9 ans, pour réaliser le plus important point de ma vie. J'avais plusieurs alternatives pour arriver à mes fins, je ne savais pas trop lequel serait mon destin. Quelques années ont passées, avant que je décide de m'activer plus sérieusement et c'est à 22 ans que j'ai fait le vrai premier pas vers ce que j'attendais de ma vie.

C'est à 22 ans, que j'ai rencontré l'Homme, celui qui allait m'aider à me rendre à destination, celui qui deviendrait le père de ma première raison de vivre... Et à 25 ans, le jour même où j'ai fêté cette fête pleine de signification, je le portais en moi, ce petit coeur qui allait devenir la première partie du centre de ma vie.

Depuis un bon moment déjà, j'ai réalisé à quel point les années qui passent ne m'affligent pas. Je n'en ai que faire des chiffres qui montent, pourquoi? Parce que ce que je voulais le plus fort dans la vie, je l'ai déjà.

Il y a 14 ans, je portais en moi, un petit coeur magique, il y a 12 ans, je portais celui de son premier petit frère, tout aussi magique et il y a 9 ans, je me préparais à mettre au monde, ce troisième petit coeur, ce deuxième petit frère, ce troisième amour de ma vie... Comment est-ce que je pourrais sentir le poids des années après avoir réussi à ce point ce que dont j'avais le plus besoin? Aucune idée!

C'est pourquoi, chaque année qui passe, je ne la souffre pas, je prends surtout le temps de la savourer, comme une année de plus après ma réussite, une année de plus avec ma famille à moi, mes amours à moi.

Ce soir, j'aimerais bien avoir ma grande FleurDesChamps à mes côtés, mais elle est de l'autre côté du pays, je suis vraiment heureuse pour elle! J'aurais aimé passer cette fin de soirée avec mon Nounours, mais il avait plus besoin de temps à lui à se faire gâter par sa marraine d'adoption. Je me contente sans souffrir, de terminer ma merveilleuse soirée avec mon clavier et les deux Hommes qui m'attendent blottis dans mon grand lit. L'un trop malade pour dormir seul, l'autre, parce qu'il est l'Homme de ma vie et que sa place est bien dans mon lit!

Sur ce,  je vais aller me coucher, un an plus vieille, un an de plus avec ma raison de vivre!

vendredi 2 mai 2014

La Traversée

Sur ce voyage de neuf journées, deux d'entre elles allaient de toute évidence me causer plus d'angoisse. Ce n'est pas rien, laisser mon premier trésor monter à bord d'un petit avion et savoir qu'elle se promènera au dessus du pays toute la journée. Hier, c'était le grand jour, probablement le plus difficile pour mon petit coeur de Maman.

La technologie est de notre côté et m'a permis de suivre tes déplacements, de te parler par textos quelques fois pendant la journée et d'être soulagée, lorsque tu m'as confirmé avoir récupéré ta valise. Les plus gros problèmes envisagés pour cette grosse journée, étaient éliminés, il ne restait plus qu'à respirer et attendre de recevoir des nouvelles de tout ce que tu vivras là bas.

Ce matin, sans avoir le coeur trop serré, je pense encore au fait indéniable de la distance qui nous sépare présentement. Quand on parle de couper le cordon, est-ce de ça qu'on parle? Je ne crois pas que ça se coupe vraiment, c'est un lien imaginaire, c'est notre connexion invisible, mais bien là. C'est ce qui nous relie malgré la distance, c'est ce qui fait que même au bout du monde, notre GéantVert fait partie de notre quotidien, c'est ce qui fait que même au bout du pays, tu es mon bébé et que tu es aussi présente dans mon coeur et mes pensées que si tu étais simplement dans une autre pièce.

J'aimerais être un petit oiseau, pour voir tout ce qui t'entoure, j'aimerais rencontrer ces gens qui vont s'occuper de toi pendant toute une grosse semaine. J'aimerais tout découvrir avec toi, mais je me contenterai de te voir sur un écran, de te parler et t'écouter, continuer de recevoir tes textos, comme chaque jour. Au fond, même au bout du pays, tu n'es qu'au bout de mon téléphone.

Je ne le dirai jamais assez, Vive la Technologie!

Sur ce, j'attends que tu te réveilles, alors que tu dors dans tes trois heures de décalage...

jeudi 1 mai 2014

Te l'ais-je dit assez?

T'ais-je dit, déjà, il y a longtemps, puis encore et encore jusqu'au dernier moment où je te tenais dans mes bras ce matin à l'aéroport, à quel point tu es... mon premier soleil, mon bébé, ma grande fille d'amour, le coeur de mon coeur?

Est-ce que tu sens ce qui vient de se produire? Est-ce que tu peux comprendre le sens de ces provinces entre nous? Il y a beaucoup de sens dans ce que tu viens de faire. Tu fais depuis assez longtemps déjà, des choix réfléchis, tu prends des décisions pour toi, en regardant bien droit devant et ça me remplie de fierté.
L'automne dernier, tu as pris la décision que tu participerais à ce voyage échange, que tu n'avais besoin de personne pour t'accompagner, tu n'attendais pas que tes amis te suivent dans ton désir de voyager, tu n'attendais pas que l'on paie pour toi.

Le voilà venu, ce jour où tu t'envolais vers le bout du pays, là où je n'ai jamais mis les pieds, je n'ai même jamais volé dans cette direction. Présentement, tu es assise, dans un avion, entourée de connaissances, seule avec tes bagages et ta timidité. Tu me dirais que tu es en bonne compagnie, car tu lis probablement le livre que je t'ai donné. Mais tout de même, tu fais quelque chose d'énorme.

Tu passes par dessus toutes tes insécurités, tu vas atteindre tes rêves, car tu as cette détermination, de suivre ton coeur et de n'avoir besoin de personne. Seigneur que je suis fière de toi.

J'ai la gorge qui s'étrangle, malgré tout, car toute cette fierté n'efface pas la difficulté de te laisser partir, si loin, sans moi. Ma vie, c'est avec vous que je la planifie, avec vous de jour, de soir, de nuit, pour les voyages, pour les sorties, pour les rêves, depuis plus de 13 ans, mais je dois maintenant faire face à cette nouvelle réalité, la vôtre, ne sera pas toujours avec moi.

Oui, ça fait partie de la vie, c'est tout à fait normal, c'est beau et c'est signe de réussite... Mais ça ne m'ennuie pas d'être toujours avec vous, au contraire, je trouve que vous rendez tout plus beau...

Tu te feras de magnifiques souvenirs, tu me raconteras tout, tout, tout et dans un peu plus d'une semaine, tu t'envoleras, encore, mais cette fois, pour revenir te blottir dans mes bras! Je serai tellement à l'heure à l'aéroport, aucune inquiétude là dessus!

Sur ce, Bon voyage MaFleurDesChamps xoxoxo