dimanche 15 juin 2014

Bonne Fête Mon Père!

Ce matin, les mots sont difficiles à trouver pour moi, en cette Fête des pères, la toute première que je ne pourrai pas souligner pour mon père.

Les seuls que j'ai au fond du coeur ce matin sont « NE PAS», car je Ne pourrai Pas l'appeler, je Ne pourrai Pas aller le voir, je Ne vais Pas lui préparer une carte, je Ne vais Pas me casser la tête à lui trouver un cadeau significatif...

Ce qui rend le tout encore plus lourd de sens, c'est qu'aujourd'hui, ça aurait été  sa fête. Une raison double de l'appeler, d'aller le voir... Mais non, plus maintenant, car dans quelques jours, il y aura déjà un an qu'il nous a quittés.

Maintenant et pour le reste de mes jours, je vais me contenter de l'avoir dans mon coeur, de penser à lui, dans le fond, n'était-ce pas ça le plus important à la base?

Bonne Fête à tous les papas (Faites vous de beaux souvenirs avec vos enfants!)

Sur ce, à bientôt peut-être!

samedi 3 mai 2014

Ah, Vieillir!

Ça se produit chaque année, un jour sur le calendrier, où l'on peut s'arrêter un peu et penser à soi. S'arrêter pour FREAKER un peu, regarder les années qui filent, regarder les chiffres qui montent sans s'arrêter pour nous laisser le temps d'accuser le coup. Mais, moi, je ne sens pas trop le coup.

Il faut savoir qu'il y a très longtemps, dans mon autre vie, celle de jeune fille sans enfant, sans amour, sans rien d'autre que l'interrogation face à l'avenir rien de moins qu'incertain. Adolescente, je m'étais fait un plan, une vie que je devais arriver à concrétiser selon un certain échéancier. Dans cette courte vie que j'avais derrière moi, un an  ou deux, c'était interminable. Malheureusement, ça passe finalement bien vite un ou deux ans, alors, ce plan, il ne fut pas long à prendre le bord, à échouer monumentalement.

C'est en ce soir de dernier jour de ma quinzième année, que j'ai accusé le coup le plus dur. J'avais raté mon premier rendez-vous avec ma vie... Il ne fallait surtout pas que je rate le plus important, je m'étais donné un beau 9 ans, pour réaliser le plus important point de ma vie. J'avais plusieurs alternatives pour arriver à mes fins, je ne savais pas trop lequel serait mon destin. Quelques années ont passées, avant que je décide de m'activer plus sérieusement et c'est à 22 ans que j'ai fait le vrai premier pas vers ce que j'attendais de ma vie.

C'est à 22 ans, que j'ai rencontré l'Homme, celui qui allait m'aider à me rendre à destination, celui qui deviendrait le père de ma première raison de vivre... Et à 25 ans, le jour même où j'ai fêté cette fête pleine de signification, je le portais en moi, ce petit coeur qui allait devenir la première partie du centre de ma vie.

Depuis un bon moment déjà, j'ai réalisé à quel point les années qui passent ne m'affligent pas. Je n'en ai que faire des chiffres qui montent, pourquoi? Parce que ce que je voulais le plus fort dans la vie, je l'ai déjà.

Il y a 14 ans, je portais en moi, un petit coeur magique, il y a 12 ans, je portais celui de son premier petit frère, tout aussi magique et il y a 9 ans, je me préparais à mettre au monde, ce troisième petit coeur, ce deuxième petit frère, ce troisième amour de ma vie... Comment est-ce que je pourrais sentir le poids des années après avoir réussi à ce point ce que dont j'avais le plus besoin? Aucune idée!

C'est pourquoi, chaque année qui passe, je ne la souffre pas, je prends surtout le temps de la savourer, comme une année de plus après ma réussite, une année de plus avec ma famille à moi, mes amours à moi.

Ce soir, j'aimerais bien avoir ma grande FleurDesChamps à mes côtés, mais elle est de l'autre côté du pays, je suis vraiment heureuse pour elle! J'aurais aimé passer cette fin de soirée avec mon Nounours, mais il avait plus besoin de temps à lui à se faire gâter par sa marraine d'adoption. Je me contente sans souffrir, de terminer ma merveilleuse soirée avec mon clavier et les deux Hommes qui m'attendent blottis dans mon grand lit. L'un trop malade pour dormir seul, l'autre, parce qu'il est l'Homme de ma vie et que sa place est bien dans mon lit!

Sur ce,  je vais aller me coucher, un an plus vieille, un an de plus avec ma raison de vivre!

vendredi 2 mai 2014

La Traversée

Sur ce voyage de neuf journées, deux d'entre elles allaient de toute évidence me causer plus d'angoisse. Ce n'est pas rien, laisser mon premier trésor monter à bord d'un petit avion et savoir qu'elle se promènera au dessus du pays toute la journée. Hier, c'était le grand jour, probablement le plus difficile pour mon petit coeur de Maman.

La technologie est de notre côté et m'a permis de suivre tes déplacements, de te parler par textos quelques fois pendant la journée et d'être soulagée, lorsque tu m'as confirmé avoir récupéré ta valise. Les plus gros problèmes envisagés pour cette grosse journée, étaient éliminés, il ne restait plus qu'à respirer et attendre de recevoir des nouvelles de tout ce que tu vivras là bas.

Ce matin, sans avoir le coeur trop serré, je pense encore au fait indéniable de la distance qui nous sépare présentement. Quand on parle de couper le cordon, est-ce de ça qu'on parle? Je ne crois pas que ça se coupe vraiment, c'est un lien imaginaire, c'est notre connexion invisible, mais bien là. C'est ce qui nous relie malgré la distance, c'est ce qui fait que même au bout du monde, notre GéantVert fait partie de notre quotidien, c'est ce qui fait que même au bout du pays, tu es mon bébé et que tu es aussi présente dans mon coeur et mes pensées que si tu étais simplement dans une autre pièce.

J'aimerais être un petit oiseau, pour voir tout ce qui t'entoure, j'aimerais rencontrer ces gens qui vont s'occuper de toi pendant toute une grosse semaine. J'aimerais tout découvrir avec toi, mais je me contenterai de te voir sur un écran, de te parler et t'écouter, continuer de recevoir tes textos, comme chaque jour. Au fond, même au bout du pays, tu n'es qu'au bout de mon téléphone.

Je ne le dirai jamais assez, Vive la Technologie!

Sur ce, j'attends que tu te réveilles, alors que tu dors dans tes trois heures de décalage...

jeudi 1 mai 2014

Te l'ais-je dit assez?

T'ais-je dit, déjà, il y a longtemps, puis encore et encore jusqu'au dernier moment où je te tenais dans mes bras ce matin à l'aéroport, à quel point tu es... mon premier soleil, mon bébé, ma grande fille d'amour, le coeur de mon coeur?

Est-ce que tu sens ce qui vient de se produire? Est-ce que tu peux comprendre le sens de ces provinces entre nous? Il y a beaucoup de sens dans ce que tu viens de faire. Tu fais depuis assez longtemps déjà, des choix réfléchis, tu prends des décisions pour toi, en regardant bien droit devant et ça me remplie de fierté.
L'automne dernier, tu as pris la décision que tu participerais à ce voyage échange, que tu n'avais besoin de personne pour t'accompagner, tu n'attendais pas que tes amis te suivent dans ton désir de voyager, tu n'attendais pas que l'on paie pour toi.

Le voilà venu, ce jour où tu t'envolais vers le bout du pays, là où je n'ai jamais mis les pieds, je n'ai même jamais volé dans cette direction. Présentement, tu es assise, dans un avion, entourée de connaissances, seule avec tes bagages et ta timidité. Tu me dirais que tu es en bonne compagnie, car tu lis probablement le livre que je t'ai donné. Mais tout de même, tu fais quelque chose d'énorme.

Tu passes par dessus toutes tes insécurités, tu vas atteindre tes rêves, car tu as cette détermination, de suivre ton coeur et de n'avoir besoin de personne. Seigneur que je suis fière de toi.

J'ai la gorge qui s'étrangle, malgré tout, car toute cette fierté n'efface pas la difficulté de te laisser partir, si loin, sans moi. Ma vie, c'est avec vous que je la planifie, avec vous de jour, de soir, de nuit, pour les voyages, pour les sorties, pour les rêves, depuis plus de 13 ans, mais je dois maintenant faire face à cette nouvelle réalité, la vôtre, ne sera pas toujours avec moi.

Oui, ça fait partie de la vie, c'est tout à fait normal, c'est beau et c'est signe de réussite... Mais ça ne m'ennuie pas d'être toujours avec vous, au contraire, je trouve que vous rendez tout plus beau...

Tu te feras de magnifiques souvenirs, tu me raconteras tout, tout, tout et dans un peu plus d'une semaine, tu t'envoleras, encore, mais cette fois, pour revenir te blottir dans mes bras! Je serai tellement à l'heure à l'aéroport, aucune inquiétude là dessus!

Sur ce, Bon voyage MaFleurDesChamps xoxoxo

lundi 14 avril 2014

Elle veut voyager... Sans moi!

Je ne suis qu'une Maman, je suis Leur Maman. Ils partagent ma vie chaque jour, ils la remplissent de fou rires, de sourires, de magie, de bougonneries, de questions, de demandes, de bizoux, de surprises et de tout ce qui rend ma vie merveilleuse.

J'aime voyager, j'adore voyager avec eux! C'est notre activité familiale par excellence. Nous avons été à Cuba, à Disney, avons fait un mini tour du monde en tente et depuis quelques années, c'est avec le CoconMobile, que nous découvrons tout plein de destinations, en famille.

Mais je ne suis pas la seule à aimer voyager et je dois me rendre à l'évidence, mes minis ne vivront pas toutes leurs expériences avec moi. C'est tout un traumatisme de devoir faire face à cette réalité. Il est bien certain, que même si la mère poule en moi se met tranquillement en mode panique, je suis vraiment heureuse pour ma FleurDesChamps.

Dans quelques semaines, elle s'envolera donc pour le TrèsFarFromUsOuest du pays. Elle ira découvrir la beauté du bout de notre beau Canada, elle respirera l'air du Pacifique et se fera tout plein de merveilleux souvenirs, sans moi. Toute cette expérience sera merveilleuse et lorsqu'elle sera de retour dans mes bras, là, je serai totalement, parfaitement et incontestablement heureuse pour elle.

D'ici là, la maman que je suis contiendra sa panique et ses multiples inquiétudes et tentera de refouler ses larmes le grand jour du départ venu.

Sur ce, je vous dit à bientôt...

mercredi 9 avril 2014

L'émotion

C'est l'émotion, pratiquement seulement elle, qui me fait écrire. Est-ce que j'ai surtout envie d'écrire quand mon coeur bat la chamade? Je crois que c'est bien possible. Maintenant que les absences se font beaucoup plus rares et plus courtes, je regarde mon clavier avec moins d'envie... Pas d'envie, plutôt moins d'entrain disons.

Mais quand la vague vient et que je sens mon coeur battre dans mes oreilles, quand je respire la bouche fermée, lentement, pour tenter de garder le contrôle de ce battement qui me perturbe... Je devrais plutôt dire qu'il est signe de perturbation. C'est là, que le besoin de retrouver mon petit monde virtuel, mon royaume des mots se fait sentir. Je ne sais même pas exactement de quoi j'ai envie/besoin de parler, mais il le faut.

Je vous racontais les absences, les péripéties qui les entouraient, j'en suis devenue un peu fatiguée. Cette impression de toujours chanter la même rengaine m'enlevait le goût d'écrire. Ce ne serait plus le cas, si l'Homme venait à devoir repartir, car sa présence, elle est bien stable depuis je ne sais plus quand. On a enfin une petite vie calme et paisible, comme on l'attendait, sans trop se plaindre des grands mouvements que l'on vivait.

Ensuite, ce fut la galère de la santé de mon père qui a pris beaucoup de place. Après l'angoisse de dormir seule, le soulagement de pouvoir le faire avec MrSuky, c'est l'angoisse de ne pas comprendre ce qui se passait qui m'a assaillie. Puis soudainement, après bien des moments crève coeur, il est parti. J'ai cru à une fin, finale, à un arrêt des problèmes le concernant, pas très longtemps...

Je ne connaissais pas l'après, je n'en avais jamais eu la triste occasion. On ne m'avait jamais vraiment parlé des conséquences. Je me suis retournée vers une personne «officielle» appelons la comme ça, je me la suis laissée imposer par sa seule présence au dossier de mon père, aujourd'hui, je me demande bien pourquoi je n'ai pas eu le réflexe d'aller ailleurs, aller voir quelqu'un qui m'avait déjà aidé, qui est jeune, qui est rigoureuse et qui, j'en suis sûre, m'aurait accompagnée dans ce bordel sans me malmener comme l'autre le fait depuis des mois.

La succession, ça peut vraiment être un beau paquet de trouble. Guidé par quelqu'un d'incohérent et d'arrogant, c'est encore pire, j'en suis certaine!

Je suis une fille de mots, pas de chiffres, mon père était un homme de rêves, pas trop trop de chiffres, surtout pas à la fin.

J'ai le coeur qui débat, j'ai beaucoup de mal à comprendre tous les rebondissements, mais je suis assez convaincue d'une chose, ce n'est pas près d'être fini.

Mais mon coeur ne s'enflamme pas que pour ces difficultés, il y a aussi, derrière le passage de ces gros nuages gris, plein de soleil qui illumine ma vie. Mes minis, ces bébés que j'ai bercés, à qui j'ai chanté des heures de chansons, avec qui j'ai fait du co-dodo pendant des années, ils grandissent!!!

Déjà la fin du 2e secondaire pour LaFleurDesChamps, c'est terrifiant, voir sa grande fille partir pour le secondaire! Faire, avec son grand garçon, les choix de cours pour l'an prochain, ça coupe le souffle! Oui, mon NounoursPremier va rejoindre sa soeur en septembre prochain. Déjà! Plus qu'un mini au primaire!!!

La vie est pleine de petits moments magiques, c'est ce qui la rend si belle. Alors, j'en suis là, au moment où ma grande commence à penser sérieusement à son avenir, qu'elle commence à faire des choix dans le but d'être prête à ce qui vient après le secondaire. Au même moment, son frère, malgré toutes ses difficultés, malgré toutes les inquiétudes, termine son primaire et se prépare, lui aussi, à débuter une nouvelle gigantesque étape de sa vie.

Là, mon coeur s'emballe et pour la plus belle des raisons. Mes enfants sont merveilleux, ils ont toute la vie devant eux et on fait des projets, des projets magiques, des projets incroyables, mais rien n'est impossible quand on a autant de soleil dans les yeux!!

Sur ce, je vous dis à la prochaine, en souhaitant que mon coeur me ramène ici plus souvent, pour du soleil, plus que pour des gros nuages gris.

mercredi 1 janvier 2014

Enfin une nouvelle année...

Le bilan de mon année 2013, je n'ai pas envie de le faire, car il n'est pas le plus beau de tous mes bilans. Il y a cette ombre au tableau, cette journée que j'ai laissée ici, il y a déjà six mois, lorsque mon père est parti. Pour toute ma vie, cette année portera ce poids, cette marque de la perte qui perdurera.

Pour ce qui est de régler la succession, ça s'éternise, c'est compliqué et c'est vraiment une étape dont je me serais passée dans ma vie! Mais ce n'est pas ce qui me rend triste, c'est juste déplaisant et frustrant.

Perdre mon père, ce n'est pas quelque chose qui passa sans laisser de trace, ce n'est pas un évènement sans lendemain, ce n'est pas un coup dur que l'on fini par oublier. Depuis six mois, il est bien certain que je vais mieux, mais il y a des jours, des moments, où je me retrouve encore en plein dedans...

Aujourd'hui, la nouvelle année débute, normalement, je prendrais mon premier souper avec lui... Je ferais sa belle et bonne tourtière, recette de sa mère, il me féliciterait, me dirait que je l'ai réussie la dégusterait comme à son habitude. On boirait quelques verres de vin et je le laisserais manger un petit bout de bûche... Mais désormais, ce ne sera plus qu'un souvenir... Je reprendrai cette tradition, l'an prochain, car cette année, je ne m'en sentais pas capable, pas sans lui, pas tout de suite. C'est mon jour de l'an de deuil, celui où j'évite la tourtière, celui où je ne recevrai pas pour souper, celui où je resterai tranquille, et où les larmes prendront beaucoup de place. Déjà, depuis hier, je ne peux les retenir, car il me manque, car il devrait être là.

Si j'avais une baguette magique, je voudrais retourner en 2006, alors qu'il allait bien, qu'il était lui-même, passer un dernier jour de l'an avec lui. Mais dans ce monde, la magie, elle n'est que dans notre coeur, je devrai donc me contenter d'y rêver et de me remémorer ces bons souvenirs.

Je nous souhaite à tous, une année 2014 loin des hôpitaux, pleine de belles surprises, pour un bilan positif et plein de sourires lorsqu'elle prendra fin.