dimanche 11 mai 2025

La plus belle job de ma vie

 Il y a vingt cinq ans, ma vie prennait son sens. J'avais en moi, ce que j'aurais jamais de plus précieux. Je comptais les jours avant la plus belle rencontre de ma vie. 

Il y a vingt cinq ans, j'avais été choisie pour la job de mes rêves, celle où le salaire est fait de sourires et de bisoux baveux, de calins et de je t'aime. Cette job qui n'offre jamais de vacances, cette job qui a un jour d'entrée en poste, mais pas de retraite, qui demande tout de nous et qui pour moi, vaut tout l'or du monde. 

Il y a bientôt vingt cinq ans, j'ai changé de nom, pour porter le plus précieux, celui qui résonne de l'amour nourrit, du bonheur qui fleurit et de l'espoir qui grandit.

Il y a des jours sombres où je dois être lumière, des jours de tempête où je dois être l'ancrage, des jours de frette où je dois être source de chaleur, des jours de guerre où je dois combattre à leurs côtés où contre eux. Je préfère les jours de calme, où je me contente de contempler leur unicité, les jours de folie où je peux souffler sur les braises de leur imagination. Nourrir, toujours nourrir, leur coeur comme leur corps, leur esprit critique, leur curiosité, leur unicité et leur confiance en eux d'abord et avant tout. 

J'ai construit à l'intérieur de moi, trois êtres uniques, beaux, précieux, brillants, doux, fragiles, forts et complexes. Ils ont toujours été ma priorité, à tort ou à raison, désirés, planifiés, acceptés et aimés. 

Ma job n'a d'objectif, qu'ils se sachent aimés, qu'ils soient de bonnes personnes, qu'ils sachent aimer et reconnaître leur propre valeur. Et surtout, qu'un jour, ils n'aient plus besoin de moi, mais ça, ça peut prendre bien, bien du temps, ça ne me dérange pas le moins du monde. 



mercredi 2 avril 2025

Le monde est fou

Le monde est fou et la colère gronde. Jamais je n'aurais cru possible de voir l'Histoire se répèter de la sorte. 

Lorsque ma mère est venue au monde, LaGuerre avait pris fin, les récits des horreurs commises et subies nous serviraient de leçon, jamais l'Homme ne laisserait cette histoire se répéter. 

Les humains progressaient, plus ouverts, plus égaux, plus réalistes, s'éloignant de plus en plus de l'emprise des religions. La science prévaudrait toujours, l'humanité avant tout. 

J'avais confiance en la permanence des changements apportés par notre évolution, par les révolutions. Quand on évolue, on ne recule pas. Quand on voit le mal, on apprend à le reconnaître plus rapidement. Quand on nous prévient des risques qui rôdent, on les attend de pied ferme.

Étais-je si naïve? Car, il semblerait bien que le balencier soit parti du mauvais bord au sud de la frontière. Même chez-nous, on voit une montée de l'effort pour étouffer les libertés et forcer un recul dans le temps. Et ce qui me fait le plus peur, c'est le refus de voir ce qui est aussi évident que le nez au milieu du visage! Le loup qui essaie de se faire passer pour la grand-mère, on a pourtant appris très jeunes à le reconnaître malgré ses belles paroles rassurantes.

Aujourd'hui, les actualités ressemblent à une fiction inconcevable. Depuis le début de l'année, on vit un poisson d'avril à répétition. On écouterait un film qui nous présenterait ce qui se joue en ce moment, on n'arriverait pas à y croire. Aujourd'hui, l'impenssable est devenu réalité. Les libertés nous sont arrachées une à une. On renie l'Histoire, on tourne le dos à la science, on se rit de la justice. Chaque jour m'apporte une nouvelle raison de m'exclamer : J'peux pas croire qu'on en est là!!!

Ce qui nous pend au bout du nez est plus grave que ce que l'on veut croire. La loi du chacun pour soi sera notre perte et il faut se réveiller et refuser de lâcher prise de nos droits et libertés. Ce qui se passe là-bas, ce qui arrive aux autres, c'est autant notre problème que le leur. C'est grave et on doit en tirer une leçon, avant qu'il ne soit trop tard. On ne peut pas fermer les yeux. 

En 1980, on croyait que l'an 2000 nous amènerait les voitures volantes. 2025 nous ramène en 1940. Mais où est passé tout le progrès? 

Sur ce, je vous dis à bientôt, en espérant que la prochaine fois, la folie ait pris fin.