Non, pas ceux que l'on croit voir surgir de sous notre lit, pas non plus ceux que nous avons peur de voir apparaître une fois le soir venu. Pas non plus ceux que l'on voit dans nos cauchemars après avoir écouté le mauvais film.
Ce soir, je parle plutôt de ceux que l'on connaît, grandeur nature, ceux qui parfois, avaient même été nos amis. Je parle de ces monstres qui transforme des enfants débordants de joie de vivre, en êtres qui ont peur de respirer trop fort.
Il y a eu, jadis, une petite fille qui ne doutais pas trop, qui aimait la vie. Elle n'est plus, on l'a piétinée, on l'a salie, même si tout le temps qu'a duré ce calvaire, elle criait qu'elle ne méritait pas ça, aujourd'hui, elle n'a besoin que d'un rayon de soleil mal placé pour se retrouver, comme à 11 ans, perdue, tremblante et nauséeuse.
Elle s'est détaché, a fait son chemin par en avant, mais lorsqu'il lui arrive de croiser un visage du passé, elle ne pense qu'à ces monstres. Elle a choisi de laisser leurs visage très loin dans le fin fond de ses souvenirs, si loin, qu'ils sont presque totalement effacés, ce qui ne lui reste que le doute, ancien ami ou ancien ennemi... et l'envie de ne pas trop se forcer de retrouver la mémoire, de peur d'être face à l'un des monstres.
Que reste-t-il de cette enfance? De vagues souvenirs, de profondes blessures, et une vie changée à jamais.
Aujourd'hui, partout, on parle d'elle, celle qui vient d'abandonner, celle qui a cru qu'il n'y avait qu'une seule issue pour elle. Les uns crient au scandale, d'autres répètent leur rengaine:« Il y aura toujours ces monstres, on doit juste passer à travers» et ma préférée « On est tous le monstre de quelqu'un et le terrorisé d'un autre... » Pardon?? Il faut définitivement avoir été du côté de la clôture d'où les tomates partaient et où les gloussements se répandaient pour s'inventer une telle justification.
Je n'ai été le bourreau de personne et n'admettrai jamais que l'un de mes enfants fasse subir ce traîtement à quiconque. Et, non, il ne suffit pas de juste passer à travers. Il faut s'en sortir, il faut trouver le moyen de retourner la situation ou juste d'en sortir. Ma façon a été d'ignorer les bons conseils de charité chrétienne et de ne pas tendre l'autre joue. Mais cette rage qui m'a sauvée, c'est elle que je garde encore en moi, celle que je n'étais pas sensée connaître.
En cinquième année, la petite fille souriante est disparue, j'ai commencé à serrer les dents, littéralement, à avoir peur, peur de tout, tout le temps. Je ne fais confiance à personne, je ne me sens à ma place nulle part(sauf au Cocon)... et tout le tralala qui vient avec.
Je garde espoir d'un jour pouvoir constater que pour certains... Karma is a bitch!
Car, comme je le dis si souvent à mes minis... Tout ce que tu fais de mal, la vie trouvera une façon de te le faire payer!
Alors... Aux parents de ces monstres...
Sur ce... peut-être à demain.
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