mardi 7 juillet 2009

Les verdures ne sont pas immortels

Non, rien n'est pour toujours, oui, on sait dans quelle vie on s'est embarqués, oui, on connaît les risques... Pourtant, on est jamais prêt à recevoir cette nouvelle fatidique.

La plus grande hantise de toute conjointe de verdure - probablement celle des conjoints de verdures aussi ( On ne les voit pas! Où se cachent-ils??? )- lorsque l'Absence avec un grand A devient notre vie pour six, sept, huit... parfois trop de mois, c'est de voir se présenter à notre porte une autre verdure que notre conjoint. C'est l'idée qui nous donne froid dans le dos, qui nous paralyse le soir alors que l'on entend des voitures rouler dans les flaques d'eau et qu'on a pas eu de nouvelles de Lui dans la journée.

C'est arrivé à trop des nôtres, ça se reproduira encore et encore. C'est notre vie, on l'a choisie... mais on a pas choisi de perdre nos amis, nos maris... On a dans nos vies, des verdures généreux, forts, vaillants, capable de faire face à l'ennemi, c'est ce qui les amène à risquer leur vie pour tenter de changer des choses.

Mes amies sont présentement en plein dans l'Absence, la grosse, la vraie, celle qui fend le coeur, celle qui donne au téléjournal un son tellement différent. Celle qui nous fais nous accrocher à notre cellulaire comme à notre propre vie, celle qui fait vieillir notre coeur un peu plus chaque fois qu'il sonne en dehors des heures normales. Je pense à vous mes Pitounes, tout va bien, tout ira bien, on est ensemble depuis déjà plus d'une Absence. Malgré que je ne vive pas celle là, je la vis par procuration. Avec vous je m'inquiète, pour vous je surveille les nouvelles et dans quelques mois c'est avec soulagement que je vous regarderai de loin reprendre votre vie de famille pour de bon.

C'est la vie des conjointes de verdures, malheureusement, tout près, juste ici, une d'entre nous a eu la visite tant redoutée, son coeur s'est brisé et sa vie a basculée. Elle n'était pas l'une de mes Pitounes, je ne peux même pas la soutenir dans son drame. Je peux être de tout coeur avec elle, mais tellement espérer que jamais, jamais je n'aurai l'occasion d'aller prendre dans mes bras le coeur démoli de l'une de mes Pitounes.

Sur ce, je nous souhaite une trêve, un petit congé de drame et je vous dis à demain.

3 commentaires:

  1. Je n'ai pas de verdure dans ma vie, mais j'ai les yeux plein d'eau à lire ton blogue ce matin. Je ne connais pas tes pitounes, mais je compatie avec elle aussi dans ce moment d'attente.

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  2. et bien moi je doit te dire que ce soir je nai pas juste les larmes aux yeux elle sont bien réelle et elle coule sur me joue,,, c'est vraiment touchant,,, tu tellement une belle facon de mettre nos emotions par écrit...

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  3. c'est simplement parce que ce sont les miennes... les mêmes pour toutes notre race... comme je le dis, «C'est ça la vie de conjointe de verdures!»

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