mardi 20 avril 2010

Courir le trouble, ou un monde de salauds!

Elle a couru après le trouble... C'est ce que l'on peut dire d'une fille qui a prit une dérape personnelle, qui s'enlise dans des comportements qui l'éloignent de sa famille, qui s'habille de façon à ne pouvoir qu'être remarquée. C'est ce que l'on peut dire quand cette fille se retrouve dans une situation qui l'entraîne avec provocation, au plus profond de ce que l'humanité est capable de provoquer.

Mais la vérité, ou la question que l'on devrait se poser, c'est pourquoi est-ce qu'on a pas le droit de vivre ce que l'on veut, chacun sa manière, sans risquer sa peau? Pourquoi rôdent les loups pour attaquer la première brebis fragile qu'ils rencontrent. Pourquoi une femme recherchant à vivre sa jeunesse un peu sur le tard se retrouve démolie. Pourquoi elle termine sa soirée qu'elle voulait remplie de rires et de plaisir, en lambeaux, détruite de l'extérieur, anéantie jusqu'au plus profond de son âme? Pourquoi ces salauds existent-ils?

Du même coup, pourquoi est-ce que je ne peux me résigner à laisser mes enfants jouer devant la maison? Pourquoi ais-je un besoin viscérale d'un système d'alarme activé et d'un fidèle et énorme Canin pour réussir à dormir tranquille?

Pourquoi est-ce que je regarde d'un oeil soupçonneux toute personne qui s'approche de mes enfants? Pourquoi est-ce que j'ai des hauts le coeur en écoutant les nouvelles?

On vit dans un monde rempli de salauds, ils sont là, tapis dans des petits coins noirs, attendant la première occasion pour détruire. Pire, ils rôdent à travers nous, incognito, déguisés en simple ami, en professeur, en docteur, en parent... Ils sont partout.

Ce matin, j'ai mal au coeur en pensant à sa soeur qui est détruite, à elle qui a le coeur brisé et qui en ressentira longtemps les répercussions qui atteindront toute sa famille. Et j'ai la rage en moi qui encore une fois me hurle que j'ai raison de m'inquiéter, que j'ai raison d'avoir envie de garder une main sur l'épaule de mes enfants jusqu'à la mort! Il n'y a aucune raison de faire confiance à ce monde rempli de tant de violence et d'horreur que même le cinéma ne peut arriver à dépeindre.


Courir après le trouble, c'est croire que l'on peut avoir confiance, c'est laisser jouer ses enfants dans la rue, c'est sortir seule, c'est faire confiance... aux autres, à la vie...

J'ai mal au coeur d'avoir raison.

3 commentaires:

  1. Mais qu'est-ce qui se passe???

    La mère!!

    RépondreSupprimer
  2. J'ai l'impression que courir après le trouble c'est rentrée dans les rôles que la société nous inculque dès nos plus jeunes âges...
    Tu sais, le cinéma et la télé, banalisent beaucoup la violence physique et sexuelle...
    Bien sur, il y a des gens mesquins, répugnant...
    C'est un sujet très délicat, je te l'accorde. Tu as à ta façon raison.
    Moi aussi je veux être vigilante avec les gens qui approche mon fiston... Mais je ne pourrai pas toujours être là... alors ce seras à moi de lui parler... de lui donner des trucs. Bref...
    Hmmm... j'espère que cette méfiance envers les autres ne t'empêche pas d'aimer la vie, si? Entk, tu semble bien l'aimer d'après tes anciens billets... :D
    Attention à toi et j'espère de tout mon coeur que la fille qui a vécu cela trouvera une façon de voir la vie différemment, de guérir, de prendre soins d'elle...
    xoxo
    -Jane

    RépondreSupprimer