vendredi 30 avril 2010

Échéance

Avec notre vie de famille de verdure, une réalité nous rattrape, celle de l'échéance. Un jour, une Absence se dessine à l'horizon, elle est loin, vague mais on peut la pressentir. On commence alors à faire des calculs, des «à peu près» de dates possibles. On se fait à l'idée, parfois, on voudrait que la date tombe et qu'elle soit plus proche pour arrêter de contempler de loin cette période qui marquera nos vies.

Puis, pendant toute cette attente, plusieurs dates zigzaguent, nous font miroiter des possibilités parfois plaisantes, d'autres fois, décourageantes, mais, nous sommes toujours en attente de la vraie réalité.

Plus on se rapproche de cette période, plus les dates semblent avoir un poids plus sérieux, pourtant, on devrait savoir que ce sera encore long avant de connaître la date finale. Pendant ce temps, on ne peut que planifier en considérant les pires conditions. Les prochains mois ne seront pas les plus faciles, tant de choses à faire, tant d'organisation, de rénos, de besoin de faire le plein de nous, de vivre.

Ce sera encore une fois «l'été de la dernière chance», un mois pour vivre notre vie de famille, un mois pour se donner une dose de merveilleux, d'amour, de bonheur. Un mois avant de serrer les dents et foncer dans cette Absence anticipée depuis déjà si longtemps. Cette fois, le mois de recharge ne précédera pas directement l'Absence, ce qui la rendra d'autant plus longue et pénible. Cette fois, lorsque le jour A arrivera, nous aurons déjà épuisé tout cette réserve.

Les choses ont encore le temps de changer, peut-être aurons nous plus de temps entre ses absences de préparation et le grand départ, pour le moment, on doit se préparer au pire, juste pour ne pas être pris au dépourvu.

C'est ça la vie de famille de verdure... Toujours incertain, forcés de profiter de chaque moment de notre mieux. On va tenter de faire de ce six mois que l'on devrait avoir devant nous, le plus productif, le plus soudé, on va tenter d'en sortir forts. Un six mois auquel seront grignotés, une semaine, deux semaines, deux mois d'absences, pour nous laisser... ce qui restera.

Sur ce, allons profiter du temps qu'on a encore et je vous dis peut-être à demain.

4 commentaires:

  1. Errk, je ne peux m'imaginer ce que cette attente doit te mettre de pression sur les épaules... tu es définitivement un pilier. Je t'admire.
    Bonne soirée Reine!

    RépondreSupprimer
  2. Ah Jane, je crois qu'on est fait pour ça ou on l'est pas... ça l'air que je le suis ;)
    Merci xoxo

    RépondreSupprimer
  3. J'adore lire la manière dont tu parles de cette absence. J'espère pouvoir vivre cela aussi sereinement que toi avec la petite famille qui s'en vient. Et oui, la verdure fait partie de notre quotidien ici aussi

    RépondreSupprimer