dimanche 6 février 2011

Un certain confort

C'est assez connu de ceux qui me lisent régulièrement, l'Absence se vit ici, souvent, longtemps, patiemment. Cette Absence, je choisis de l'embrasser, faire plus que vivre avec, plus que l'accepter. Je réussis à y trouver des avantages, à ne pas m'attarder à ce qui manque, mais apprécier ce qui reste, à ce qu'on gagne.

Mais il y a des moments où je réalise que cette acceptation tient en un équilibre et en une routine avec lesquels je suis confortable. Par la base virtuelle de notre couple, j'ai peut-être un avantage sur les autres dans ces moments où la séparation se répète et s'étire. Je sais reconnaître mon Homme sur l'écran, je l'ai d'abord aimé noir sur blanc, seul à seul, les doigts sur le clavier, les yeux plongés dans l'écran.

Il m'a trouvée, m'a séduite, par des mots, par des projets que nous avons bâtis ensemble. Nous avons avancé et nous sommes retrouvés, plus souvent qu'à notre tour, chacun de notre côté de l'écran. Aujourd'hui, avoir notre petite routine de rencontres virtuelles est ce qui rend les Absences de toutes sortes presque faciles pour moi.

Alors, lorsque ce contacte ne peut s'établir, lorsque les jours passent sans que l'on puisse se retrouver, avoir une longue conversation, à en oublier la distance, dans notre petit monde à nous, là où nous nous sommes trouvés et retrouvés... Mon coeur défaille, même quand je le sais en sécurité, même quand je lui ai parlé une minute ou deux et que j'ai la certitude qu'il va bien, cette incapacité à nous retrouver, vraiment, ébranle le confort de mon âme.

Certains ont besoin d'être l'un à côté de l'autre, de se retrouver sur LeDivan, blotti l'un contre l'autre, de dormir dans le même lit, de manger à la même table, de marcher main dans la main. Moi, tout ce dont j'ai besoin, c'est de le retrouver dans ce qui fut notre monde depuis le tout premier souffle de notre Nous.

Les derniers jours ne nous ont pas permis cette réunion, cette communion, j'ai donc le coeur en peine.

J'ai le couple, ou le coeur, cyber-dépendant...

Sur ce, je vous dis peut-être à demain.

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