mardi 24 mars 2009

Entre-deux

Le temps est beau, la vie se déroule relativement bien ces temps-ci, pourtant, une ombre au tableau, être maman quand tout n'est pas rose bonbon.

J'avais envie en commençant, de vous parler du beau temps, de la promenade que j'ai faite avec MissJo et MrSuky, des rénovations qui vont se mettre en branle lorsque GéantVert va être de retour... mais en cherchant le titre, mon coeur est revenu à ce qui me perturbe en ce moment.

Je suis toujours prise avec ce problème de prof pour mon NounoursPremier, mais il n'est pas si simple que vous pourriez le croire. Je suis véritablement inquiète pour mon fils. Pas pour son cours de français, parce que ça, je peux bien l'aider à se rattraper comme je l'ai déjà fait pour sa soeur et aussi parce qu'il a de l'aide personnelle à l'école. Ce qui m'inquiète, c'est que j'ai l'impression qu'on tente de nous diriger vers un autre problème. Le déficit d'attention qui plane au dessus de lui depuis le début.

Moi, sa mère, je ne vois pas du tout ce problème, je ne crois pas qu'il en soit affecté et je ne crois surtout pas qu'une médication serait une solution à ce que je ne considère pas un réel problème. Mon fils décroche quand ça devient trop difficile, quand il ne comprend pas ce qu'il doit faire... simplement, mon fils est écoeuré de se faire picosser, tester, questionner, d'être toujours entrain de se forcer et se faire reprendre et se faire dire que ce qu'il comprend, ce qu'il dit, ce qu'il fait n'est pas correct. Il est patient, tolérant, il met tant d'efforts pour progresser avec son langage...

Je me sens seule à me débattre entre tout ce monde qui pose des jugements sur lui et ses capacités, je manque d'information, je manque de ressources et j'ai peur pour son avenir... Pourtant, je suis certaine qu'il va bien s'en sortir et être tout un grand homme! Ce sont ces questionnements qui reviennent tout le temps qui me font peur. J'ai tellement hâte que tout ça soit terminé, qu'il n'ai plus besoin de thérapie, qu'il soit capable de faire tout tout seul. Pas parce que je suis tannée de l'aider, parce que je suis tannée de devoir l'expliquer et le défendre aux autres.

J'ai le coeur serré, je reste la bouche fermée à sentir mon coeur battre, comme quand j'angoisse parce que je suis seule la nuit... J'ai peur pour mon fils, peur de ne pas être capable de faire ce qu'il faut pour lui. Peur de me braquer alors que je devrais collaborer, peur de laisser tomber les bras alors qu'il aurait besoin que je continue de me battre...

Sur ce je vous laisse et vous dit à demain...

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