Huit ans depuis... ce qui ne se décrit pas en un mot, une date pour toujours gravée dans nos mémoires. Huit fois elle est revenue sur le calendrier, portant son nuage de poussière. Huit fois on s'est remémoré où on était, ce que l'on faisait alors, il y a un, deux, trois, quatre... Huit ans et le monde ne s'est pas encore arrêté de tourner. Tourne-t-il encore dans le bon sens?
Il y a huit ans, j'avais peur que la vie telle que je la connaissais, serait transformée à tout jamais et que la menace planerait sans cesse dans ce ciel si beau, avant. La peur s'est estompée, la vie a repris son cours et on oublierait à quel point ce sentiment de sécurité peut être fragile.
Il y a huit ans, ma grande n'avait pas encore un an, quatorze jours plus tard, on soulignait se bel évènement et c'est à ce moment que l'on prenait la décision de lui offrir la chance d'être une grande soeur. C'est peut-être à cause de l'espoir qui vient avec la vie que l'on a avancé et oublié.
Il y a huit ans, on aurait jamais cru que mon Géant verdirait, on était loin de cette réalité et c'est peut-être aussi une raison qui nous a poussés dans cette direction. Quand un évènement si horrible marque tant de vies, qu'il secoue une planète entière, on ne peut rester de glace. Ici, l'Homme s'est redressé et verdure il est devenu.
Depuis, on a vécu l'Absence, cette absence qui n'aurait pas eu le même décor, le même sens si ce n'eut été d'il y a huit ans.
Après tout ce temps, je reste autant touchée par ce drame qui a fracassé tant de vies... Souvenons-nous, simplement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire