vendredi 10 septembre 2010

Cette absence de pratique...

Elle ne sert pas uniquement à préparer l'Homme à la vraie, la trop longue Absence. Elle sert aussi à nous rappeler ce qui nous attend, et aussi à faire comprendre aux minis ce qui s'en vient dans quelques mois à peine.

Ce soir, j'ai un mini très émotif, qui, après avoir eu sa minute de téléphone avec son papa, s'est souvenu à quel point celui-ci lui manquait. C'est l'occasion pour moi de lui expliquer que bien qu'il reviendra dans 28 dodos, ce ne sera que pour une courte période et qu'il devra en profiter pour bien faire le plein de son papa, de câlins, de bizoux, de je t'aime et d'amour, car l'Absence reviendra et qu'elle sera encore beaucoup plus longue que celle que nous vivons présentement.

L'absence de son papa le rend insécure et très sensible. Il a encore plus besoin de moi et je devine sa crainte de me voir partir à mon tour. Je dois aussi lui rappeler que mon métier de JusteUneMaman m'autorise à rester auprès d'eux sans jamais devoir partir longtemps. Il ne se souvient pas avoir vécu la première Absence, il était trop jeune. Il ne se souvient probablement même pas de la dernière, alors qu'en janvier dernier, la terre a tremblée et qu'une autre Absence, moins longue, mais plus troublante par l'absence totale de préparation nous a séparés de l'Homme de notre vie.

C'est notre vie et cette préparation nous donne la chance de se le rappeler, elle nous donne l'occasion de retrouver notre équilibre, de nous souvenir de notre force.

Après les départs, il y a l'absence, puis enfin, le retour fini par venir.

Oui, il nous manquera, oui, nous aurons des moments d'angoisse, oui, le jour du départ, les émotions seront plus fortes que notre désir d'être forts, les jours ne seront pas tous joyeux. Mais, comme Elle le dit si bien, We'll «f***ing deal with it!»

Sur ce, je vous dis probablement à demain, car demain n'est pas un jour vide de sens...

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